NOUVEAU : "Nîmes-Santiago" - Avril 2004, aux éditions "Le passage/Polarchives"
FANTÔMES
Un roman de Maïté Bernard paru à la Série Noire
Prix Polar 2003 de Montigny
Sélectionné pour le Prix Polar 2003 de Cognac
Un homme et une femme se marient. On est dans le sud de la France, la mer n'est pas loin, il fait beau. Après la nuit de noces, elle se réveille, seule. Il a fait ses valises et il est parti. Lisa va tout pour retrouver Benoït. Quand elle découvre qu'il est sûrement en Algérie, elle est bien obligée de réviser son histoire de France. 1962, "les événements", la guerre sans nom, c'est loin. Mais, en 1962, à Alger, un crime a eu lieu. un homme, marcel Clément, le grand-père de Benoît, est mort dans l'explosion de sa voiture. Quel rapport avec les jeunes mariés ? Et à qui poser la question, quand il ne reste plus que des fantômes ?
Maïté Bernard a d'abord vécu entre Marseille, Nîmes, Montpellier et Aix-en-Provence. puis elle est longtemps restée au sud de son sud, à Buenos Aires. Aujourd'hui, c'est à Versailles qu'elle écrit polars et contes pour enfants. Fantômes est son premier roman. Pour contacter l'auteur |
CRITIQUES |
LE NOUVEL OBSERVATEUR
Dans une chambre d’hôtel, une jeune femme s’étire, encore pleine de l’inoubliable nuit de noces qu’elle vient de vivre. Mais lorsque sa main tâtonne sur l’oreiller voisin, elle doit se rendre à l’évidence: son mari s’est volatilisé. Avec obstination, Lisa se lance à corps perdu dans l’enquête, quitte à bousculer un passé algérien délibérément occulté et à réveiller les morts. Un premier roman bien mené qui, mariant habilement revers amoureux et poids de l’Histoire, aborde le drame colonisateur sous un angle inédit. J. M. |
RADIO PFM 99.9 ARRAS De la sorcellerie aux fantômes,
il n'y a qu'un pas. Cette fois ce n'est pas le rock'n roll, mais l'Algérie
qui hante la Série noire 2659. Lisa mettra un peu de temps à
s'en rendre compte. Elle n'a pas de chance Lisa. Au matin de sa nuit de
noces, elle se réveille seule. Son Benoît chéri, n'est
plus à ses côtés, comme il n'est ni dans la salle
de bains, ni dans la cuisine, ni nulle part. Il a fait sa valise. Il est
ailleurs. En ce qui me concerne d'ailleurs, je le trouve un peu con le
Benoît, vous me donnerez votre avis. Se tirer ainsi et surtout,
laisser une jeune épouse amoureuse, aimante, jolie, sexy et pas
farouche, vous allez me dire que c'est elle qui le dit, quand même,
ça laisse perplexe. « Fantômes », le titre du
roman de Maïté Bernard est orthographié au pluriel.
Pour les réfractaires absolus à l'orthographe, il se termine
donc par un s. Benoît n'est pas le premier de sa famille à
disparaître ainsi. Son père lui a montré le chemin.
Leurs retrouvailles permettront à l'auteur de revenir sur quelques
événements de la guerre d'Algérie. Elle n'en oublie
pas un dernier fantôme, celui de l'amour. Une femme que l'on fuit,
quelque soit la raison, est une femme trahie. Voilà peut-être
la morale de l'histoire. |
MAUVAISGENRES.COM Il s'agit du premier roman d'une jeune femme ; comme Alix de Saint-André ou Daniel Pennac son livre paraît en Série noire, nul doute qu'on la retrouvera bientôt aussi dans la cour des grands. Les fantômes dont il s'agit ici sont issus de la guerre d'Algérie et viennent hanter un jeune couple d'aujourd'hui heureux de se marier après six ans de vie commune. Las, au lendemain de leur nuit de noces l'époux disparaît et sa jeune femme se démène avec l'aide de son frère policier et de son ex petit-ami pour le retrouver malgré les dangers mortels qui la guettent ainsi que son entourage. Il faudra huit jours pour mettre un terme à l'enquête mais aucun des protagonistes ne sortira indemne de cette semaine éprouvante qui révelera quelques secrets familiaux bien lourds à porter. Comme chez Vargas et Izzo les héros sont attachants car pétris d'humanité (qualités et défauts mêlés), la guerre d'Algérie est là en toile de fond sans obscurcir totalement le tableau. Marie-Noëlle Fabre
Une jeune héroïne faisant preuve d'une vitalité peu commune et surtout d'une rage incontrôlée provoquée par le désir de retrouver son mari disparu le matin de leur nuit de noces. Huit jours d'une course effrénée à la recherche de fantômes disparus depuis longtemps. Une plongée dans l'ambiguïté d'une guerre qui n'a jamais dit son nom, la guerre d'Algérie, à travers le milieu pied-noir et ses déchirements. Personne ne sortira indemne à l'issue de cette course. Un polar certes, un bon polar même qui se lit d'une seule traite comme les vrais polars, mais aussi des personnages profondément humains, très attachants, et une belle histoire d'amour. Un style très personnel, sachant mêler le dialogue, bref, concis, vivant, pour entraîner l'action, et des moments de réflexion proches du lyrisme. A coup sûr un auteur (une auteure) qui ne peut laisser indifférent. On attend avec impatience ses prochains livres. Marc Velay |
ENTRETIEN |
Dans la cour des Grands Essai transformé pour Maïté Bernard, qui nous offre avec « fantômes », paru aux éditions Gallimard, un polar sensible et fort. Entretien avec une femme déterminée.
Exercice de style Peu à peu, l'ambiance se réchauffe, Maïté confie qu'elle n'est pas spécialiste des polars, que seule la qualité du style, de l'écriture compte. « Plusieurs livres m'ont marqué, dont Meurtres pour mémoire de Didier Daeninckx, qui m'a ouvert les yeux sur le fait qu'un roman policier pouvait être un roman intelligent, rigoureux, soigné. Ce qui m'a sans doute, plus tard, incité à oser ce genre littéraire. » Elle imagine un jour un homme et une femme qui se marient. Après la nuit de noces, Lisa se réveille seule, Benoît a fait ses valises, est parti, sûrement en Algérie où son grand-père est mort, en 1962, dans l'explosion de sa voiture. Follement amoureuse, elle fera tout pour le retrouver. « L'idée de départ m'a semblé bonne, il y avait longtemps que je voulais écrire un polar. Au fil des jours, les personnages ont pris forme, les rouages se sont mis en place. Je me suis lancé un défi capable ou pas ? » Capable, visiblement. Une fois l'exercice de style terminé, Malté envoie un exemplaire à tous les éditeurs de polars. Écrire comme on respire Quelques mois plus tard, après bien des refus, le téléphone sonne. Le comité de lecture des éditions Gallimard s'intéresse aux fantômes de Malté. Mieux, Patrick Raynal (directeur de la collection Série Noire) souhaite la rencontrer. Troublée, elle comprend que rien n'est gagné, qu'il va lui falloir défendre son ouvrage au cours de cet entretien. « Alors que seul mon mari l'avait lu, j'ai vite remis des copies à mes proches en leur demandant de le critiquer au maximum afin de m'aider à trouver des contre-arguments.» Le week-end précédant le rendez-vous fatidique, tous se retrouvent pour une sorte de tribunal, exercice schizophrénique duquel elle sort gonflée à bloc. « Trop émue, j'avais mal interprété l'appel, Raynal aimait mon livre et mon héroïne plus encore. Tout marchait, Fantômes allait être édité. » Du Festival du Polar de Saint-Quentin-en-Yvelines à celui de Bergerac, les honneurs et les dédicaces se succèdent, tandis que Maïté Bernard continue d'écrire comme elle respire, un roman et des contes pour enfants cette fois. Dominque Cialo / LE
PETIT QUENTIN que Ciarlo |
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